CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’enseignement supérieur sénégalais a connu plusieurs réformes ces dernières années dont, notamment, le passage au système Licence-Master-Doctorat (LMD), la mise en place de nouveaux textes réglementaires organisant les universités, la réforme des grades du personnel enseignant, etc.
L’un des axes majeurs des réformes de politiques du sous-secteur de l’enseignement supérieur est l’utilisation des TIC pour accompagner leur mise en œuvre et permettre leur suivi. En effet, le pilotage de l’enseignement supérieur et de la recherche nécessite une maitrise, en temps réel, de l’information relative à ce secteur.
La gouvernance de l’Enseignement supérieur et de la Recherche peut se décliner en :
• gouvernance institutionnelle ;
• gouvernance de l’activité.
La gouvernance institutionnelle couvre le domaine des processus de conformité en termes de responsabilité publique et d’assurance qualité (Ministère, Conseils d’Administration des universités, ANAQ-Sup) et s’adresse au Ministre et aux Conseils d’Administration des différentes universités. La gouvernance d’activité couvre le domaine du processus de performance en termes de pédagogie, d’utilisation de ressources et s’adresse aux rectorats et aux autres directions opérationnelles du Ministère. L’utilisation de ressources de la gouvernance d’activité regroupe les thèmes suivants : planification stratégique et alignement, prise de décision stratégique, gestion des risques stratégiques, systèmes stratégiques, tableaux de bords, amélioration continue.
Quatre principaux piliers peuvent être identifiés, pour la gouvernance de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) :
1. Les Étudiants ;
2. L’offre de formation ;
3. Les établissements d’enseignement supérieur publics et privés ;
4. La Recherche.
Pour chacun de ces piliers, il y a plusieurs composantes à gérer, avec à chaque fois un volet opérationnel (dont la gestion repose sur les établissements et structures concernés: gouvernance d’activité) et un volet informationnel (à destination du ministère et ses instances de gouvernance de l’ESR : gouvernance institutionnelle).
Un bon système de gouvernance passe nécessairement par une bonne circulation de l’information et la mise à disposition de tableaux de bord permettant l’analyse en temps réel de différents indicateurs préétablis.
La mise en place d’un Système intégré de Gouvernance de l’ESR (SIGESR) est un moyen pour prendre en charge la plupart des problèmes actuels du secteur. En effet, cela pourrait permettre de suivre en temps réel les différents indicateurs de performance et de gestion des différentes structures dépendant du MESRI.
Plusieurs actions ont déjà été menées depuis quelques années. Le socle du SIGESR est complètement opérationnel et quelques objets métiers de base sont déjà implémentés. D’autres objets ont commencé à être implémentés, mais n’ont pas été finalisés. Enfin, nous avons des objets dont l’implémentation n’a pas encore commencé.
Dans le cadre du projet Enseignement supérieur professionnel orienté Insertion et Réussite des jeunes (Espoir-Jeunes), le Ministère, avec l’appui de la Banque Mondiale, a consacré une rubrique au SIGESR. L’accent est mis, pour une meilleure gouvernance de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), sur la finalisation du SIGESR et son interconnexion aux applications de gestion utilisées dans les universités.
Nous souhaitons mettre en place une équipe chargée de la finalisation et de l’opérationnalisation du SIGESR.
2. Objectifs
Les objectifs de cette mission sont de développer et déployer tous les modules restants du SIGESR pour que le système soit complètement opérationnel. Pour cela, nous souhaitons recruter, pour compléter l’équipe en place, le profil suivant, pour une durée de 12 mois.
INGÉNIEUR DEVOPS SENIOR (1 POSTE)
Poste : Sous la responsabilité de l’Architecte logiciel, le DevOps automatise les processus pour une livraison continue des modules du SIGESR. Il collabore avec les développeurs et est
parfaitement à l’aise pour les travaux d’équipe.
Tâches : Les principales tâches sont :
• Mettre en place les différents environnements et déployer les outils CI/CD appropriés ;
• Participer à la mise en production et à l’intégration des modules dans le SIGESR ;
• Contribuer à définir des exigences systèmes ;
• Mettre en place, maintenir et tester un Disaster Recovery Plan
• Déployer des environnements hautement disponibles ;
• Surveiller la disponibilité des services du SIGESR
• Recueillir et analyser les métriques des systèmes ;
• Gérer la mise à l’échelle automatique (auto-scaling)
• Appliquer les bonnes pratiques, les directives architecturales et les processus de développements du SIGESR, y compris le fait de prendre en charge et remonter tout manquement aux principes et procédures en vigueur ;
• Collaborer et communiquer avec les différentes équipe (développement, exploitation) ;
• Documenter les procédures et configurations
• Faire de la veille technologique pour se tenir informé des outils émergents et des enjeux de sécurités.
Profil : Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique (maitrise ou Bac+5), avec une spécialisation en développement, administration systèmes ou domaines connexes, l’ingénieur DevOps sénior dispose d’une expérience en IT d’au moins 5 ans dont 3 dans la mise en œuvre de solutions DevOps. En plus d’être proactif et rigoureux, le candidat idéal a un esprit d’équipe. Il est capable d’apprendre et de comprendre de nouvelles technologies.
Il maîtrise :
• Les outils : GitLab CI/CD, Jenkins, Ansible, terraform,Chef, Puppet, SonarQube, JMeter ;
• Les environnements cloud : Azure, AWS ;
• Les systèmes Unix/Linux ;
• Le scripting (Ruby, shell, python);
• Les principes agiles (méthode Scrum de préférence) ;
• Jira et bitbucket Pipelines ;
• Git, Github et Github action ;
• La conteneurisation (Docker, kubernetes) ;
• L’anglais technique.
Il a des connaissances en :
Développement d’applications JEE y compris les Services web (SOAP et REST) et la sécurité des applications Web (OWASP). Les certifications (Azure, AWS Certified DevOps, Certified Kubernetes Administrator, Docker Certified Associate, HashiCorp Certified: Terraform Associate, GitLab CI/CD Certified Associate, SAFe DevOps, etc.) seront un plus. La liste n’est pas exhaustive.
3. Activités
Les principales activités du développeur sénior comprennent, mais sans s’y limiter, celles listées ciaprès :
– Automatisation des déploiements, de la gestion de l’infrastructure, de la surveillance et du scaling;
– Automatisation des tests unitaires
– Intégration et déploiement continus : Mise en place et maintenance des pipelines CI/CD ;
– Configurations et cohérence des environnements : Gestion des environnements (dev, test, prod), standardisation des configurations, reproductibilité des environnements;
– Configuration et gestion des services : orchestration, supervision, Alertes sur seuils critiques, analyse proactive ;
– Surveillance des performances des applications et des serveurs et prise de mesures pour assurer la haute disponibilité du SIGESR ;
– Étroite collaboration avec les développeurs et l’ingénieur cyber sécurité
– Participation à la rédaction des spécifications techniques ;
– Participation aux réunions, éventuelles sessions « tech talk » et ateliers.
Durant la mission, les travaux de l’équipe porteront sur :
1. Mise à niveau du socle du SIGESR et des plateformes en production
2. Mise en place de la Version 2 de CAMPUSEN
3. Mise en place d’un service central d’authentification
4. Finalisation de l’application de gestion du personnel
5. Mise en place de l’application SENBAC
6. Déploiement de l’espace étudiant
7. Conception du tableau de bord de l’ESR
4. Résultats attendus
Au terme de cette mission :
• Le SIGESR est mis à niveau ;
• Un service central d’authentification est disponible ;
• Une version 2 de CAMPUSEN est déployée ;
• Un tableau de bord est mis à la disposition des décideurs ;
• La documentation technique est disponible ;
• Les différents environnements sont convenablement configurés ;
• La mise en production de nouveaux services du SIGESR est plus rapide ;
• Les tests sont automatisés et les plateformes sont plus fiables.
5. Procédure de Sélection
La sélection se fera suivant la méthode basée sur la Qualification des consultants par avis à manifestation d’intérêt publié sur le site de la Banque, dans les journaux et dans tout autre canal pertinent.
Les candidats seront notés suivant le barème ci-après :
Qualifications générales du candidat 25 points
• Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique avec une spécialisation en développement, administration systèmes ou domaines connexes
25 points
Expérience du candidat 75 points
• Expérience professionnelle d’au moins 5 ans en IT (2 points par année) 10 points
• Expérience professionnelle d’au moins 4 ans dans la mise en œuvre de
solutions DevOps. (03 points par année) 12 points
Maitrise de :
• Docker, kubernetes, GitLab CI/CD, Jenkins, Ansible, terraform, SonarQube, JMeter , Unix/Lunix, shell, python (1.5 points chacun) – 16.5 pts
• SCRUM (1.5 point)
• Chef, Puppet, jira, bitbucket pipelines, git, Github et Github action, Ruby (0.5 point chacun) – 4 pts 22 points
• Environnements cloud : AZURE et AWS (1.5 point chacun) 3 points
• Connaissance en développement d’applications JEE (1pt) y compris les Services web (SOAP et REST – 2pts ) et la sécurité des applications Web
(OWASP – 1pt). 4 points
• Certifications AWS – 1pt, DevOPS – 3 pts, AZURE –1pt 5 points
• Interview 19 points
TOTAL 100 points
La note minimale requise pour être retenu dans la liste des pré-qualifiés est de 70 points/100. Le candidat ayant obtenu la note totale la plus élevée et supérieure à la note minimale ci-dessus sera invité à une négociation.
En cas d’égalité entre deux ou plusieurs candidats, ces derniers seront départagés par le nombre d’année d’expérience en développement d’applications JEE. A défaut d’être départagés par ce critère, il sera fait recours au nombre d’années d’expérience professionnelle en général.